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Eclatobulle

Uno, dos, tres...

6 Avril 2011 , Rédigé par livre.eclatobulle.over-blog.com Publié dans #Billets d'humeur

A celles et ceux qui pensent que l'on peut tout dire, tout faire, tout défaire sous le seul prétexte que l'on est mortel et que tout peut s'arrêter demain...


Je m'oppose une fois, deux fois, trois fois... mille fois  !

 

Bonne lecture sur Eclatobulle !

 

Uno, dos, tres...

 

 


 

Parfois, je me souviens de ces jeux où nous comptions jusqu’à trois. Dans la cour de récréation, nous nous mettions en ligne et...

 

Un... deux... trois... Partez !

Nous nous lancions dans une course folle en direction du préau. Le premier arrivé avait bien sûr gagné et je dois reconnaître que je n’étais pas souvent le dernier, malgré mes petites jambes de tout petit garçon.

 

Un... deux... trois... Soleil !

Là encore, c’était un jeu, qui consistait à avancer vers un mur afin de le toucher le premier, pendant que l’un de nos camarades, face au mur en nous tournant le dos comptait un... deux... trois... quand il disait soleil, il se retournait brusquement et nous devions rester immobile, comme des statues de marbre. Il y en avait toujours un qui faisait le pitre et qui se mettait à rire...

 

Ce sont de bons souvenirs.

 

Un, deux, trois... ces mots là reviennent vers moi, je les croise, je m’en éloigne pour mieux les voir revenir. C’est un rire, un signe, un cri, une reconnaissance, un partage, une menace... peut être...

 

Thèse, anti-thèse, synthèse, comme on me l’a appris par la suite afin de bâtir une dissertation.

 

Je construis un raisonnement logique...

 

Un... ce fut “Je”


Deux... ce fut “Tu”


Trois... ce fut “Nous”


 

J’obtiens un résultat illogique...

 

Un... je suis seul


Deux... tu es seule


Trois... elle est seule


 

 

Comme ce magicien à la télé qui propose à la foule de compter avec lui jusqu’à trois avant de créer sa grande illusion...

 

Un... deux... trois... quel drôle de jeu, ces quilles !

 

et si c’était juste la grande illusion de ma vie...

 

aujourd’hui, en équilibre, c’est ainsi que je survis.

 

Un... deux... trois... ce n’est plus un jeu, c’est ma famille !

 

 

Un, deux, trois... petits tours et puis s’en va !


Telle est ma vie, passée, présente, future...


 

Un... deux... trois, pleurez !

Trois jours horribles pendant lesquels je réapprends la douleur dans ma chair et dans mon âme.

 

Un jour... je suis seul.


Deux jours... où es-tu ?


Trois jours... je veux partir... ne plus jamais revenir.


 

Je voudrais tant compter une dernière fois, jusqu’à trois...

 

C’est un fantasme brutal et je le désire car il me fascine.

Mes yeux se ferment, mon esprit s’enflamme et j’imagine.

 

Le vent du large glisse sur mon visage et malgré toute sa force, il ne sèche plus les larmes. Là-bas, je vois l’Angleterre, je la devine, je la veux. Il est tard.

 

Je suis au cap, et il me suffirait de compter jusqu’à trois, pour franchir un cap, celui de la non espérance. Je suis au bord de la falaise et à voix haute, je compte...

 

Uno... dos... tres... Hasta la guerilla siempre !

 

Aujourd’hui est le premier jour du reste de cette vie... tant mieux, plus que deux jours à tuer et je pourrais passer à autre chose !

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